Seulement quatre jours de festival et plus de 25 courts-métrages, le programme éclectique de CourToujours a eu de quoi séduire tous les curieux.
Cette ouverture à tout les styles, à toutes les techniques (de l'animation au stop-motion, en passant par les films d'art et d'essai) n'a pas facilité la tâche du jury qui a dû juger sur un même plan des films de quelques minutes réalisés avec très peu de moyens et des productions plus importantes à la qualité formelle irréprochable.
Deux prix ont donc été attribués par le jury à deux oeuvres admirables mais opposées :
Le prix du jury a été décerné à Meyer, de l'Allemand Sascha Quade, un huis-clos émouvant sur une idée originale, filmé d'une manière brute et efficace pour une chute admirable.
Une mention spéciale du jury est allée au film suisse Prora de Stéphane Riethauser, film initiatique sur la découverte de l'homosexualité et qui exploite avec une grande adresse les vestiges d'une station balnéaire construite par les nazis, afin d'offrir une réflexion sur le poids du passé à travers le regard des deux protagonistes.
Plus d'informations sont disponibles sur le site officiel du film : http://prora-themovie.com/fr/Prora (Teaser) from Stéphane Riethauser on Vimeo.
D'une manière générale, la sélection des courts suisses fut d'une grande qualité. En témoigne aussi le prix du public décerné au film Saloperie de pruneaux de Rinaldo Marasco, fable délirante sur un autiste surdoué et son frère perdus en pleine campagne.
A noter également dans la sélection suisse, Zimmer 606, de Peter Volkart, un film fantastique décrivant avec maîtrise et originalité un univers étrange aux accents d'uchronie, nourri de trouvailles et de trucages qui en font un des objets les plus aboutis présentés, et Gypaetus Helveticus, de Marcel Barelli, documentaire animé cynique et délirant sur les rapports des Suisses aux étrangers à travers la figure d'un oiseau détesté.
Gypaetus helveticus (trailer) from Marcel Barelli on Vimeo.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire